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Henin : "Je ne pense pas à Roland Garros"

C'est amusant... Justine Henin aura dû attendre de retrouver la terre battue pour goûter à nouveau à l'ivresse d'une victoire sur le circuit. À Stuttgart, malgré un auriculaire gauche fracturé, la Rochefortoise a repris ses marques tel un bolide sur son terrain de jeu favori pour s'ériger carrément en favorite du prochain tournoi de Roland Garros. "C'est vrai que j'attendais ça depuis pas mal de temps", confie-t-elle dans La Dernière Heure. "La dernière fois que j'avais remporté une finale d'un tournoi remontait à Anvers en 2008. Cette victoire me fait dès lors un bien fou. Quand j'ai appris que mon petit doigt était cassé, j'ai failli ne pas jouer. Et me voilà lauréate! C'est dingue parfois à quoi cela tient", ajoute l'ancienne première joueuse mondiale. "Je n'ai pas l'impression d'être plus forte sur terre battue que sur dur. Simplement, j'ai peut-être plus confiance sur terre, car je bénéficie de plus de temps pour jouer la balle et construire les points. J'ai aussi constaté que je récupérais moins vite que par le passé. Je n'ai pas très bien dormi, mais quand je vois la manière dont j'ai défendu contre Jankovic, je ne me fais pas de souci sur mes capacités physiques." Vu la manière dont elle s'est profilée en Allemagne, Justine Henin peut clairement envisager de décrocher une cinquième victoire à l'occasion de son grand retour Porte d'Auteuil. Par la qualité du tennis qu'elle a développé, elle sait, en tout cas, qu'elle possède dans sa raquette tous les atouts pour faire mordre la poussière à ses rivales à Paris. "Roland Garros est un tournoi complètement différent. Il faut y gagner sept matches pour s'imposer. Je devrai aussi gérér le paramètre émotionnel, car c'est un rendez-vous qui me tient particulièrement à cœur", poursuit-elle. "Pour l'heure, je n'y pense pas trop. J'ai encore trois semaines. Et il me reste aussi le tournoi de Madrid à bien négocier..." (S. P. H./Picture : Belga)

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