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Les drones, la nouvelle menace terroriste?

Capables de transporter une charge de 2 à 3 kilos, de se déplacer à une vitesse de plus de 150 kilomètres/heure et dotés d'une autonomie leur permettant d'atteindre des cibles distantes de 600 kilomètres, les drones peuvent aujourd'hui parfaitement être utilisés pour s'introduire dans des zones interdites, sans l'aide d'un pilote humain.

Une fois équipés d'explosifs ou armés, ces petits engins offrent des atouts non-négligeables aux terroristes de tous poils : ils peuvent voler suffisamment bas pour ne pas être repérés par les radars. Et un petit drone portant une quantité limitée d'explosifs est même capable d'endommager un avion, soit en plein vol, soit -plus simple encore- au décollage ou à l'atterrissage. Une capacité de nuisance qui pousse tous les spécialistes de la sécurité à trouver des solutions urgentes.

La double explosion au Venezuela, dans un probable attentat visant le chef de l'Etat vénézuélien Nicolas Maduro et l'attaque au drone menée récemment contre l'aéroport d'Abou Dabi par les rebelles Houthis, depuis le Yemen, ont encore amplifié les craintes qu'inspire cette nouvelle technologie, peu coûteuse et accessible à des petits groupes déterminés.

Il faut dire que ces deux attaques récentes ne sont que les derniers incidents d'une longue liste. On se souviendra du "drone Superman" de Greenpeace s'écrasant sur la centrale nucléaire du Bugey en 2018, de la livraison de colis aux prisonniers dans la cour de ka prison de Valence en 2017 ou de l'atterrissage d'un drone radioactif sur le toit du Premier ministre japonais Shinzo Abe en 2015. Sans parler des attaques meurtrières menées par l'État Islamique en Syrie et en Irak.

Comme le souligne Bernard Hudson, ancien directeur du contre-terrorisme à la CIA, cité par le Washington Post, "un effort global doit être réalisé pour faire face à cette nouvelle menace avant que des vies soient perdues".

(LpR - Source : L'Express/Picture : Belga)

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