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Etudiants, les nouveaux pauvres?

Alors que sonne l'heure de la rentrée, la précarité étudiante est à nouveau mise en lumière. En effet, nos jeunes sont de plus en plus souvent confrontés à des difficultés pour financer leurs études supérieures. Ils n'ont souvent plus d'autre choix que de se trouver un travail d'étudiant ou de solliciter une aide au CPAS, indique La Dernière Heure.

Ce bilan édifiant tient en quelques chiffres. Le nombre d'étudiants belges touchant le revenu d'intégration social (RIS) du CPAS est passé, entre 2002 et 2016, de 3.654 à 27.133 unités. Un chiffre qui a donc été multiplié par 7 en 15 ans. L'année passée, 30.325 étudiants ont bénéficié de cette aide soit 9.079 Bruxellois, 6.280 Flamands et 14.966 Wallons. Actuellement, le montant de l'allocation s'élève à 578,27 euros pour les cohabitants légaux, 867,40 euros pour les isolés et 1.156,53 pour les personnes ayant un enfant à charge.

Une année d'études coûtant entre 8.000 et 12.000 euros, un jeune sur deux doit actuellement travailler pour financer ses études. Les jobs étudiants ont d'ailleurs explosé ces dernières années. "Le travail étudiant n'est pas un problème en soi", expliquait Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP), l'année passée mais certains jeunes "sacrifient leur temps d'étude pour travailler. Parfois, ce surcroit de travail les conduit à l'échec".

A la veille des élections communales, la Fédération des étudiants francophones (Fef) a présenté dix propositions pour les candidats au scrutin du 14 octobre prochain. La première revendication de la fédération vise à fixer le minerval des établissements d'enseignement supérieur dépendant des communes et des provinces "au niveau le plus bas autorisé".

(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration picture: Belga)

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