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Cette fausse victime des attentats bientôt en prison?

18 mois de prison ferme: c'est ce qu'a requis le Parquet de Paris à l'encontre d'Alexandra D., une fausse victime des attentats jihadistes à Paris, le 13 novembre 2015. Dans son réquisitoire, la procureure affirme que "ce dossier est marqué par la cupidité".

Alexandra, une Parisienne de 32 ans est accusée d'avoir escroqué le Fonds de garantie des victimes de terrorisme de 20.000 euros. Elle aurait aussi abusé l'Association française des victimes du terrorisme, qui lui avait "offert" un stage thérapeutique d'une semaine en juin 2016.

Coup de théâtre en début d'audience, la victime, jusque-là enferrée dans ses dénégations, reconnaît enfin les faits qui luis ont reprochés, explique une dépêche AFP. "Je viens aujourd'hui vous dire que je suis coupable", a-t-elle avoué, en pleurs, "je viens vous en expliquer les raisons, je viens demander pardon" (...) "aux victimes, aux associations".

"C'est la plus grande erreur et dérive de ma vie", plaide la prévenue, qui a perdu son job suite à cette affaire. Si elle était bien une "cliente régulière du Carillon", elle a admis ne pas s'y être rendue dans ce bar le soir où la terrasse a été mitraillée par les terroristes.

L'accusée qui dit avoir "perdu des connaissances" dans les attentats, puis avoir souffert de "culpabilité", s'est ensuite enfoncée dans le mensonge : "je suis rentrée dans une machine, j'avais les deux pieds dedans", a-t-elle affirmé. Alexandra affirmait même avoir été touchée au coude par une rafale de kalachnikov mais la cicatrice qu'elle exhibait était aussi fausse que le reste de ses déclarations.

Son comportement, qui relève de l'appât du gain, de la mythomanie et peut-être aussi de la psychiatrie, risque de lui coûter très cher. Le jugement a été mis en délibéré.

(LpR avec AFP/Picture : Twitter)

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