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Cambriolages : 1 victime sur 3 traumatisée à vie

Les conséquences émotionnelles d'un cambriolage à domicile viennent pour la première fois d'être examinées.

Cette initiative fait suite à la création de la nouvelle Plateforme Prévention Cambriolages qui a été officiellement lancée ce mardi chez nous. Le but poursuivi par cette asbl est de sensibiliser les citoyens aux risques et aux conséquences d'un cambriolage à domicile. Ainsi, une enquête nationale portant sur l'attitude des Belges face à la protection de son habitation sera lancée tous les six mois. Pour ce faire, un site internet, sur lequel le citoyen peut tester la sécurité de sa maison, est désormais accessible.

Parallèlement, la première enquête menée par la Plateforme et réalisée avec l'aide du SPF Intérieur, concerne les conséquences émotionnelles d'un cambriolage à domicile.

Cette enquête, menée en septembre dernier avec iVox auprès de 1.000 Belges, toutes catégories confondues, a recensé 207 victimes de vols de ce type au cours de ces cinq dernières années. L'enquête démontre clairement que 30 % des personnes victimes d'un cambriolage en gardent des séquelles psychologiques à long terme.

Frédéric François, le président de la Plateforme, explique dans les colonnes de La Dernière Heure: "Un dixième seulement des victimes d'un cambriolage déclarent n'en subir aucune conséquence physique ou mentale. Parmi les autres victimes (90 %), 43 % se réveillent à chaque petit bruit, 37 % ont un sommeil agité, 37 % ne s'endorment pas bien et 35 % sont effrayés par chaque bruit à la maison".

Et les séquelles d'un cambriolage peuvent s'étaler sur une longue période variant d'un mois à un an après les faits. 15 % des sondés confient en souffrir depuis plus d'un an. Autre donnée, les femmes en souffrent plus que les hommes. "Les femmes se sentent beaucoup moins en sécurité après le cambriolage (...) Elles sont plus nombreuses à se réveiller à chaque bruit, à souffrir d'un sommeil agité, etc.", pointe le président

L'enquête apporte également d'autres informations. Au niveau de l'impact matériel d'un cambriolage par exemple, elle établit que le montant des biens volés atteint en moyenne 5.000 euros. Par ailleurs, les dégâts causés par les effractions seraient de l'ordre de 1.200 euros en moyenne.

Autre constat qui mérite l'attention: la majorité des personnes qui n'ont encore jamais été cambriolées se pensent à l'abri. Elles seraient 40% à qualifier ce risque de "faible". Du côté des victimes en revanche, plus de 10% des sondés considère comme probable le fait que des cambrioleurs s'introduisent à nouveau dans leur habitation dans l'année qui vient.

Une bonne nouvelle cependant, les dernières statistiques policières en la matière sont en recul, enregistrant 52.816 cas de cambriolages en 2017 contre 56.525 en 2016, relaie le quotidien l'Echo.

(FvE - Source: La Dernière Heure : L'Echo - Illustration Picture: Pixabay)

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