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Charles Michel espère un miracle de Noël

Le moment de vérité approche pour Charles Michel et son gouvernement. La Chambre se réunit mardi, mercredi et jeudi pour débattre du budget 2019 et la coalition minoritaire Michel II sera sur le grill. Le budget, déjà discuté par le gouvernement quand la N-VA s'y trouvait encore doit être voté. N'ayant plus de majorité, Charles Michel compte sur le soutien extérieur de certains partis. Mais chacun veut vendre chèrement son soutien.

C'est dans ce contexte explosif que Charles Michel drépondra aux interpellations de l'opposition mais il est très peu probable qu'il demande la confiance du parlement. Par contre, le scénario du dépôt d'une motion de méfiance, pouvant entraîner la chute du gouvernement, paraît de plus en plus plausible. Qui osera prendre la responsabilité de soutenir pareille motion? Si les socialistes flamands et le Parti populaire ont annoncé qu'ils le feraient, les autres partis de l'opposition sont plus circonspects.

La N-VA, elle, aurait conditionné son soutien au respect de 4 préalables, une information aussitôt démentie par Peter de Roover, le chef de groupe des nationalistes flamands au Parlement.

Dans l'opposition francophone, on attend les explications de Charles Michel avant de se positionner. Ecolo et le cdH attendent que le gouvernement infléchisse sa politique, sinon ce sera sans eux.

Pour que le gouvernement perde la confiance du Parlement, une éventuelle motion de défiance doit recueillir au minimum le vote de 76 parlementaire sur 150. C'est alors que le Roi qui aura l'initiative. Soit il dissout les Chambres, soit il privilégie un gouvernement en affaires courantes, ce qui paraît l'option la plus réaliste, vu la proximité des échéances électorales de mai 2019.

La grande question qui demeure c'est : "Que fera Bart De Wever, président de la N-VA, en cas de vote de méfiance?" Osera-t-il appuyer sur un bouton qui ferait tomber son ex-partenaire?

Depuis quelques jours, Charles Michel consulte à tout va cherchant des points d'appui indispensables à sa survie. Mais les difficultés sont nombreuses en ce contexte pré-électoral où tout le monde cherche à se positionner et où certains ont peut-être intérêt à aller à des élections anticipées.

On le voit: Charles Michel aura besoin d'un petit miracle pour survivre à la période de Noël.

(LpR/Picture : Pixabay)

LpR

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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