Société

L'OMS a récemment publié des données sur la septième pandémie de choléra, montrant un doublement des cas dans le monde en 2022 par rapport à 2021 (472 700 cas contre 223 400). 

Le nombre de pays signalant des cas est également en augmentation, puisqu'il passé de 35 à 44 pays concernés, avec sept pays enregistrant plus de 10 000 cas chacun: l'Afghanistan, le Cameroun, le Malawi, le Nigéria, la République arabe syrienne, la République démocratique du Congo et la Somalie. On le voit, l'Afrique et les pays en guerre payent un large tribut à ce fléau

Les diagnostics variables entre les pays peuvent affecter les chiffres, mais il n'en reste pas moins que la récente augmentation des cas et des décès, qui devrait continuer en 2023, est une tendance inquiétante.

"Le nombre absolu de décès avait baissé pendant une dizaine d'années, avant une réaugmentation importante en 2021. Cette hausse se prolonge et ce sera pire en 2023", précise Philippe Barboza, chef d'équipe de l'OMS pour le choléra et les maladies diarrhéiques épidémiques.

Le choléra est une infection intestinale aiguë transmise par les aliments et l'eau contaminés par des matières fécales qui contiennent la bactérie Vibrio cholerae. Cette maladie va donc souvent de pair avec l'absence d'eau potable et d'assainissement, qui manque cruellement dans les pays concernés.

Les chercheurs notent que le dérèglement climatique joue également un rôle dans la flambée épidémique de choléra, "car les événements climatiques extrêmes tels que les inondations, les sécheresses et les cyclones provoquent de nouvelles épidémies et aggravent celles qui existent déjà". En outre, la disponibilité limitée du vaccin anticholérique oral a contraint le Groupe international de coordination - qui gère le stock d'urgence - à remplacer provisoirement le schéma vaccinal standard à deux doses par un schéma à dose unique.

(LpR - Source OMS /Picture : Mellisa Askew via Unsplash)