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Andy Schleck allume Bruyneel

Lorsque l'incorporation des frères Schleck à la formation RadioShack-Nissan fût annoncée, de nombreux commentateurs estimaient qu'en travaillant sous les ordres de Johan Bruyneel, Andy Schleck avait trouvé la pièce manquante du puzzle gagnant. Avec une équipe solide à son service et le manager belge pour le guider tactiquement, le cadet des Schleck serait en mesure de gagner son premier vrai Tour de France, puisque sa victoire de 2010 doit tout à la disqualification de Contador. Mais malgré un début de collaboration très prometteur entre les frangins luxembourgeois et Bruyneel, le ver s'est vite installé dans le fruit. Très individualistes, certains diront divas à leurs heures, les frères Schleck ont un gros caractère. On a encore pu le vérifier sur le Tour d'Italie, où Frank -qui n'est pas le moins têtu des deux- n'en fit qu'à sa tête, agacé d'avoir été aligné en dernière minute sur le Giro. L'abandon sur blessure "diplomatique" de l'aîné des Schleck avait été une pilule assez dure à digérer pour le manager belge, qui avait laissé entendre que Frank avait volontairement quitté le Giro pour mieux préparer le Tour de France, où il espèrait aider Andy à l'emporter. Dimanche, après le prologue du Dauphiné, Andy Schleck a remis de l'huile sur le feu et a une nouvelle fois égratigné l'autorité de Bruyneel. "Personnellement, si j'étais manager, je n'essaierais pas de régler mes problèmes avec mes coureurs par le biais de la presse. Je discuterais des problèmes en interne. Peut-être que Bruyneel est mis sous pression par le sponsor, qui pourrait s'impatienter", a lâché le cadet des Schleck. Même avec 9 victoires du Tour en tant que manager à son actif (7 avec Armstrong et 2 avec Contador), Johan Bruyneel est-il vraiment le maître à bord chez RadioShack-Nissan? Pas sûr... (LB/Picture : photo news)

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