Société

Selon le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, la traite des êtres humains et leur exploitation à des fins lucratives reste un fléau d'une poignante actualité pour des millions d'hommes -et surtout de femmes- sur notre planète.

En marge d’une conférence à Vienne (Autriche) visant à combattre la traite des êtres humains, le Haut-Commissaire Volker Türk a confirmé les estimations selon lesquelles la traite des êtres humains est la troisième activité illégale la plus rentable au monde.

Ainsi, 49,6 millions de personnes seraient contraintes de travailler ou de se marier chaque jour, des chiffres qui dissimulent mal, selon M. Türk, les récits dramatiques personnels de millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont exploités sexuellement, contraints au travail ou au mariage forcé, enrôlés de force dans le trafic de drogue, exploités comme domestiques ou soumis à des prélèvements d’organes. Toutes les régions et tous les types de sociétés sont malheureusement concernés.

Et il n'y a pas que les régions les plus pauvres du monde à être touchées. La traite des êtres humains est également une activité très lucrative en Europe, puisqu'elle rapporte environ 3 milliards de dollars par an. Conflits armés, récession économique,  crises sanitaires, insécurité alimentaire poussent les plus vulnérables dans les bras des réseaux criminels organisés, qui profitent de la révolution technologique digitale pour recruter, faire de la publicité et vendre des victimes. 

Les réfugiés et les migrants ainsi que les enfants sont les premières victimes de ces pratiques. Mais ce sont surtout les femmes et les jeunes filles, qui représentent à elles seules plus de 70 % de toutes les victimes recensées à l’échelle mondiale, qui sont les proies favorites des criminels.

(LpR - Source : lespanafricaines/Picture : Benett Tobias via Unsplash)