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Schiavone : "La terre battue? C'est... beurk! En fait, c'est super!"

"Je ne comprends pas ce qui se passe. Je n'ai pas intégré..." Francesca Schiavone peine à réaliser qu'elle vient d'écrire à 29 ans l'une des plus belles pages de l'histoire du tennis italien en devenant la première joueuse de son pays à atteindre à Roland Garros la finale d'une levée du Grand Chelem. Tellement concentrée sur son sujet, la Milanaise n'avait même pas cerné que son adversaire Elena Dementieva allait abandonner après la perte du premier set au tie-break en raison d'une déchirure au mollet gauche. "Vous n'imaginiez pas ce qui se passait dans ma tête", expliqua-t-elle. "Alors vous pensez bien que je n'allais pas m'inquiéter de ce qui se passait de l'autre côté du filet. Je sais que lorsqu'on se serre la main, c'est terminé. C'est là que mon cerveau a rattrapé le tout. C'est un tout petit peu frustrant de se qualifier comme ça. Mais je ne suis pas catastrophée non plus", sourit-elle. Comblée, Francesca Schiavone a alors sacrifié au rituel qu'elle s'est inventé depuis sa victoire en quart de finale face à la Danoise Caroline Wozniacki. Elle s'est jetée au sol pour embrasser la terre battue du court Central et n'a pu faire autrement que d'en avaler une bouchée. "Cela a le goût de quoi ?", lui a-t-il été demandé. "C'est... beurk! En fait, c'est super!", a-t-elle répondu. La finale de samedi, contre l'Australienne Samantha Stosur, tombeuse de Justine Henin et de Serena Williams, n'était pas non plus la première de ses préoccupations alors qu'elle devait tenter d'expliquer le pourquoi de sa réussite tardive. "Je pense qu'en Italie tout le monde est heureux. C'est mon heure. Cela arrive tard? Tout le monde est différent. Peut-être que je n'étais pas prête avant. Je ne sais pas si je peux gagner la finale mais je suis contente d'y être. Je vais tout donner... " (S. P. H. /Picture : Belga)

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