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Vos titres-services plus chers?

En Belgique, près d'un million de Belges ont recours aux titres-services, que ce soit pour le repassage, l'aide au ménage, la préparation des repas ou encore les petites courses ménagères. Un secteur créé en 2004 et qui emploie actuellement quelque 166.000 personnes au sein de 1.400 entreprises agréées.

Un titre-service revient au prix de neuf euros, une partie étant déductible fiscalement. Mais désormais, on constate que de plus en plus d'entreprises de titres-services imposent des frais supplémentaires aux clients, indique La Dernière Heure.

Chez "Les Ptites fées bleues" par exemple, une société active à Bruxelles et en Wallonie, deux euros par prestation sont désormais refacturés aux clients en plus du chèque de neuf euros par heure travaillée. Si cette pratique n'est pas encore adoptée par la majorité des entreprises du secteur, la tendance semble de plus en plus s'installer.

Arnaud Le Grelle, directeur de Federgon pour la Wallonie et Bruxelles, explique: "Le système des titres-services est un système où deux parties interviennent pour la rémunération du travailleur : le client, à hauteur dun tiers du montant, et la Région, pour les deux tiers restants. Le prix du client et l'intervention de la Région sont définis par la loi. Donc, on évolue dans un jeu totalement fermé. D'un autre côté, les travailleurs sont affectés à une commission paritaire. Ils bénéficient des indexations automatiques et des augmentations salariales.

En d'autres termes, le coût du personnel augmente tandis que le financement reste bloqué. Ce qui explique que certaines entreprises se disent obligées de recourir à ce type de procédé.

Interrogé la semaine dernière à ce sujet: le ministre wallon de l'Économie et de l'Emploi, Pierre-Yves Jeholet (MR), a indiqué: "Si la législation propre aux titres-services n'autorise pas explicitement les frais complémentaires facturés, rien ne l'interdit (...) L'entreprise doit informer l'utilisateur de façon claire et précise et l'utilisateur doit clairement mentionner son accord par la signature d'une convention. Ces frais doivent toujours faire l'objet dune facture (...) Les frais facturés par l'entreprise ne sont pas fiscalement déductibles par l'utilisateur."

Autrement dit, si toutes les entreprises du secteur suivent la tendance, le client n'aura pas le choix : il devra soit accepter les augmentations, soit se tourner de nouveau vers le travail au noir, conclut le quotidien.

(FvE - Source : La Dernière Heure - Picture: Belga)

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