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La France "pousse la Russie vers la négociation"

Lova Rinel, chercheuse associée à la Fondation pour la recherche stratégique mais aussi spécialiste de la dissuasion nucléaire, revient sur les récentes déclarations d’Emmanuel Macron. Selon elle, la résistance qu’il oppose à Poutine n’est autre qu’une volonté de revenir au dialogue et non une manière de nourrir les tensions. C’est lors d’une interview pour Le Figaro qu’elle pose sa voix sur le papier. 

Le président français a récemment affirmé que l’arme nucléaire pouvait “donner au Français une sécurité” face à la Russie, rapporte Le Figaro. Derrière cette affirmation, Macron n’essaye pas d’introduire la menace dans le pays, il ne cherche pas non plus à maintenir ce rapport de forces…, il brandit l’argument de la dissuasion. En effet, selon Lova Rinel, “la dissuasion, c'est le flou dans les intérêts vitaux ; on ne les définit pas, sinon on perd l'avantage de la négociation, mais c'est la certitude de la riposte nucléaire en cas d'atteinte à nos intérêts vitaux.” 

Alors que la Russie a imposé la carte de l’arme nucléaire pour empêcher tout dialogue, elle l’a d’ailleurs fait 24 fois en deux ans, la France utilise “ l'arme nucléaire comme outil de dialogue stratégique” pour pousser la Russie à négocier. “La dissuasion utilisée par la France est une voie de retour à la discussion et non à l'augmentation des tensions.” Toujours d’après la spécialiste de la dissuasion nucléaire, la balle serait aujourd’hui dans le camp russe. “C'est elle [la Russie] qui doit décider si elle accepte la main qu'on lui tend pour trouver une fin à ce conflit.”



(AsD - Source : Le Figaro - Illustration : Unsplash)

 

AsD

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques Consommation et Société

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