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Procès des 'hébergeurs': un jugement qui fera date

C'est une nouvelle qui soulagera les centaines de citoyens qui se sont regroupés au sein d'une plateforme pour aider les migrants en transit chez nous et pour les accueillir en leur offrant bénévolement le gîte et le couvert.

Mercredi, le tribunal correctionnel de Bruxelles a acquitté quatre citoyennes qui avaient recueilli des migrants à leur domicile.

Ce jugement fera date: en acquittant les quatre hébergeurs de migrants poursuivis, parmi d'autres chefs d'accusation, pour 'participation à une organisation criminelle', la Justice a délivré un message limpide: héberger n'est pas un délit.

Parmi les quatre acquittés figurent les têtes de file d'une importante mobilisation associative: les journalistes Myriam Berghe et Anouk Van Gestel. Celles-ci avaient dénoncé ce qu'elles considéraient comme "une farce".

Huit autres prévenus, des passeurs, ont eux été condamnés à des peines de 12 à 40 mois de prison avec sursis pour trafic d'êtres humains et à de colossales amendes... avec sursis.

Vendredi, lors de la dernière journée d'audience, les avocats de la défense avaient expliqué avoir été rassurés par un réquisitoire "infiniment plus nuancé", "plus juste" ou encore "plus humain" que la position adoptée au stade de l'instruction par le parquet de Termonde.

La journaliste Myriam Berghe, avait elle parlé d'"égalité de traitement". "Je me suis comportée avec eux comme avec mes amis. J'estimais que je ne devais pas leur poser tout un tas de questions: quoi? Où? Comment?", a souligné celle qui avait hébergé plusieurs migrants chez elle.

(LPR/Picture : Belga)

LpR

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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