Tagtik

Mourir de manière écologique, c'est possible?

Nous sommes poussière et nous retournerons à la poussière, dit l'adage... Tous les rites funéraires n'ayant pas le même bilan carbone, peut-on imaginer des obsèques plus respectueuses de l'homme et de la planète?

C'est à ce défi que tente de répondre une étude de l'UCL (Louvain, Belgique) qui vise à transformer le corps humain en compost. Creusons un peu plus ce sujet bien à propos en cette semaine de Toussaint.

Pour les personnes qui décèdent chaque jour,  deux choix principaux s'imposent en matière de funérailles: l'incinération ou l'inhumation. Et là, des différences se marquent. 

Ces deux pratiques ont toutes deux un impact sur l'environnement, le sol, l'air et l'eau. Si de nouvelles alternatives émergent, elles ne sont pas tojours encadrées,  autorisées par la loi ou admises émotionnellement par le plus grand nombre. Raison pour laquelle certains souhaitent prendre du recul pour réfléchir à ces questions.

Une des hypothèses étudiées est la possibilité de développer l'humusation, une technique qui consiste à placer le corps du défunt, sans cercueil, dans un simple linceul, au milieu de 20 centimètres de copeaux de bois d'arbres élagués. Après une année, le corps du défunt se décompose et prend la forme d'un terreau sain et fertile.

Pour les défenseurs de cette approche, "ce processus consiste en un compostage des dépouilles humaines (...) Il apporte également une réponse aux citoyens soucieux d'allier mort et écologie." Ce compostage des corps n'est pas une technique neuve. Il est déjà pratiqué au Canada pour le bétail. 

Le 31 janvier, une proposition de loi visant à lancer une expérimentation pour développer l’« humusation » a été déposée par Elodie Jacquier-Laforge, vice-présidente de l’Assemblée nationale et députée MoDem de l’Isère

(JaG - EVG / Illustration picture: Pixabay)

JaG

JaG

Web content writer

Pour aller plus loin