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Devez-vous craindre le massage ?

Massage « maison » ou massage médical ? Les deux sont intimement liés par le bien-être qu'ils engendrent et les vertus thérapeutiques dont ils sont détenteurs. Il reste néanmoins essentiel de ne pas tomber dans la confusion au risque de se mettre en danger.

Le massage médical implique un toucher plus profond, contrairement au massage "maison", et des gestes ciblés. Cette manipulation du corps exige le savoir-faire et les compétences d'un professionnel. En amont, mieux vaut se renseigner un maximum sur le masseur kinésithérapeute qui effectuera le massage et surtout, choisir celui qui semblera le plus adapté aux soins prescrits. L'avis d'un médecin représente une condition indispensable au bon déroulement de la thérapie. En effet, il pourra guider efficacement dans le choix d'un masseur-kiné et faire un bilan de l'état de santé du patient. Ses recommandations seront précieuses. 

Apaisant pour les uns ou tonifiant pour les autres, le massage n'est jamais sans conséquence. C'est pourquoi il est impératif de savoir à qui exactement il va profiter. Pour certaines personnes, les manipulations physiques sont à proscrire. Faisons alors le point sur une liste de contre-indications au massage.

La grossesse, une manipulation délicate

Une femme enceinte peut bénéficier d’un moment de relaxation au travers du massage si celui-ci se fait de manière délicate, principalement au niveau des organes viscéraux. Sa position sur la table de massage doit aussi être étudiée. Il est interdit que la patiente s’allonge sur le ventre. Une panoplie de techniques existent pour soulager la femme enceinte et souvent, une formation est requise. A noter : « Les adeptes de la réflexologie annoncent ainsi, à tort ou à raison, que l’utérus est connecté à la cheville » mentionne le site Anjayati. Cette partie du corps ne fait donc, de préférence, pas l’objet du soin.

Le massage, ennemi de certaines maladies

Si une personne présente de la fièvre on dit que sa lutte est solitaire. Son système immunitaire se met au travail, seul, et le massage ne fait qu’entraver son bon fonctionnement. Elle doit donc attendre que sa température baisse pour pouvoir jouir des bienfaits de la pratique.

Si le patient souffre de phlébite, il n’est également pas recommandé de pratiquer le massage. En effet, les manipulations physiques profondes favorisent la circulation sanguine et les caillots formés dans les veines au niveau des membres inférieurs (phlébite) sont susceptibles de se déplacer. Le massage peut les faire remonter jusqu’au cerveau et provoquer un AVC.

Dans certains cas de cancers et notamment quand il y a présence de métastases, le massage n’est pas ou peu conseillé. Son action hyperémiante peut aggraver l’état de santé du malade.

L’état psychologique, pas anodin

Enfin, l’état psychiatrique du patient entre en ligne de compte avant la pratique du massage. C’est au kinésithérapeute masseur de dresser un portrait, un diagnostic complet de son patient et ainsi d’évaluer les risques. Une personne présentant un trouble mental peut avoir des difficultés à poser des limites. La définition de son Moi, la délimitation de son corps, la position de l’autre, n’étant pas toujours très claires, le toucher peut s’avérer destructeur et déstabilisant.

En conclusion, l’avis d'un médecin combiné au choix du praticien et surtout à la communication d’un diagnostic clair constituent la base de tout bon massage, médical !

(Anne-Sophie Debauche - Source : Anjayati - Illustration : Pixabay - whitesession)

Anne-Sophie Debauche

Anne-Sophie Debauche

Rédactrice web - bien être et beauté au naturel - testeuse cosmétiques - écriture addict

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