Economie

Vincent Bourlard, une personnalité proche du PS et ancien directeur de la SNCB, qui a pris sa pension l'an dernier, continue de percevoir 10.000 euros mensuels en tant que patron de la filiale immobilière Eurogare, indique Lukas Vanacker dans le quotidien L'Echo.

Si l'on en croit les infos du quotidien, le conseil d'administration de la SNCB avait déjà décidé, fin 2016, de renouveler jusqu'en 2020 le mandat d'administrateur de Vincent Bourlard, délégué d'Eurogare, un bureau d'études chargé du développement des gares ferroviaires en Wallonie pourtant voué à disparaître...

Du côté de la SNCB, on semble peu enclin à donner des infos précises concernant cette rémunération. "Bourlard reçoit des émoluments conformes à sa fonction exécutive et à la politique de rémunération du groupe SNCB", indique-t-on sans préciser l'ampleur du travail effectué actuellement par le dirigeant au sein de la filiale.

N'empêche, le dernier rapport annuel d'Eurogare mentionne qu'au dernier trimestre 2017, l'intéressé a perçu un salaire de 30.000 euros brut, ce qui correspond à une rémunération mensuelle brute de 10.000 euros.

Selon l'Echo, Mr Bourlard ne serait pas le seul à jouir de cet intéressant privilège. Autre exemple? Mr Michel Bovy, l'ancien patron du service du personnel du rail, HR Rail, a reçu l'autorisation de poursuivre son mandat d'administrateur indépendant chez TUC Rail (une filiale informatique du gestionnaire du réseau ferroviaire Infrabel). Cet ancien patron du syndicat chrétien du rail, domicilié à Cannes depuis des années, perçoit pour exercer ce mandat une rémunération annuelle pouvant aller jusqu'à 9.900 euros. Cette rémunération lui est versée depuis 2015.

Pourtant, les règles internes de bonne gouvernance de la société ferroviaire belge prévoient que les collaborateurs exerçant un mandat d'administrateur au sein d'une filiale ne perçoivent aucune rémunération... Cherchez l'erreur!

(FvE - Source: L'Echo - Illustration picture: Belga)