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Combien coûte la crise au contribuable?

La démission de Charles Michel et de son gouvernement n'a pas que des conséquences politiques. Elle aura aussi des conséquences pour le portefeuille des citoyens selon le MR. Le budget 2019 ne pouvant être adopté, il sera donc géré en douzièmes provisoires afin de pouvoir assurer la gestion courante de l’État.

"Ce budget en douzièmes provisoires va nous coûter 2 milliards d’euros en matière d’augmentation de la dette!", déplore Georges-Louis Bouchez, délégué général du MR, qui s'appuie sur les chiffres du budget de l’État, validés par le cabinet du Premier ministre.

"Les mesures du tax shift, comme la hausse du salaire net, vont bien passer. Mais tout le volet financement ne passera pas la rampe! Il était budgétisé pour l’exercice 2019. Or, ce budget ne sera pas adopté... La trajectoire fiscale ne sera donc pas respectée. Ce dossier coûtera à lui seul 1,3 milliard d’euros !", insiste Georges-Louis Bouchez.

"Nous avions également budgétisé un montant de 500 millions d’euros de rentrées avec les jobs deals. Il aurait pu permettre d’économiser cette somme via des mesures en faveur de la compétitivité, la création d’emplois dans les métiers en pénurie, plus de travailleurs et une baisse du nombre de chômeurs", regrette le délégué général du MR. Enfin, 200 millions d’euros de rentrées étaient prévus via des mesures diverses (crédits d’impôts, dispositions fiscales spécifiques, etc.).

Au total, cela fait deux milliards d’euros de dette supplémentaires qui sont, selon le MR, la conséquence directe du refus du PS et d’Ecolo d’accepter de voter le budget.

Au final, selon les calculs du MR, le coût de la crise politique est énorme pour les citoyens: 310 euros par contribuable, et 200 euros par Belge !”

(LpR/Picture : Belga)

LpR

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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