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L'aspartame présent dans nos sodas, cause de cancer?

En juin dernier, l'OMS affirmait déjà que les édulcorants artificiels induisaient un risque accru de diabète et maladies cardio-vasculaire. Des accusations bien plus graves ont été publiées officiellement en août.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) annoncera officiellement le mois prochain que l'aspartame, un édulcorant artificiel, "est possiblement cancérogène pour l'homme". Une annonce qui se base sur 130 études, selon l'agence Reuters, qui a obtenu ces informations auprès de deux sources proches du dossier. 

L'aspartame, un éddulcorant artificiel, fait aujourd'hui largement partie du paysage alimentaire mondial et est très largement utilisé par l'industrie dans les produits dits "sans sucre" ou 'light". 

Depuis plusieurs années, l'aspartame est au centre de nombreuses recherches, parfois controversées. En 2022, une étude observationnelle menée en France auprès de 100 000 adultes a montré que les personnes qui consommaient de plus grandes quantités d'édulcorants artificiels - dont l'aspartame - avaient un risque de cancer légèrement plus élevé.

Cette étude faisait suite au travaux de l'Institut Ramazzini en Italie au début des années 2000, qui rapportait que certains cancers chez la souris et le rat étaient liés à l'aspartame.

L'utilisation de l'aspartame est autorisée dans le monde entier par les régulateurs qui affirment avoir examiné jusqu'ici toutes les preuves disponibles, tandis que les principaux fabricants d'aliments et de boissons défendent depuis des décennies leur utilisation de l'ingrédient.

Selon les sources proches du CIRC, cette inscription de l'aspartame comme possiblement cancérogène a pour objectif de stimuler les recherches. Les industriels, eux préparent déjà la contre-attaque, en commençant par remettre en cause le rôle et le crédit de cet organisme. 

"Le CIRC n'est pas un organisme de sécurité alimentaire et son examen de l'aspartame n'est pas scientifiquement exhaustif et repose en grande partie sur des recherches largement discréditées", a déjà répliqué Frances Hunt-Wood, secrétaire générale de l'Association internationale des édulcorants (ISA).

Le mois dernier, l'OMS avait déjà mis en garde contre l'utilisation prolongée d'édulcorants artificiels, qui peut augmenter le risque de diabète de type 2 et de maladies du cœur et des vaisseaux sanguins, ainsi que le taux de mortalité chez les utilisateurs.

(LpR - Source : Reuters Health/picture : Amanda Shepherd via Unsplash)

Léopold Marie

Léopold Marie

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques mobilité - environnement - voyages

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