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Arnaques au Digipass: les 4 méthodes des escrocs

Les escroqueries au Digipass ne cessent de s'étendre et touchent principalement des personnes âgées, seules ou fragilisées. Rien que l'an passé, environ 500 dossiers ont été ouverts pour ce type d'arnaque dans le sud du pays. Un citoyen averti en valant deux, le ministre de l'Intérieur Pieter De Crem (Cd&V), en réponse à une question de Gautier Calomne (MR) a détaillé les quatre modus operandi les plus fréquemment utilisés par les escrocs.

1. L’arnaque de la Commission

Au téléphone, l'escroc prétend faire partie de la Commission européenne et explique à son interlocuteur qu’il a été identifié comme une victime de harcèlement téléphonique. L’escroc appâte ensuite la victime en lui faisant miroiter une indemnisation à recevoir directement sur son compte bancaire. La victime doit alors se servir de son Digipass pour des opérations qui lui sont dictées par l'escroc.

2. Le coup du "remboursement mutuelle"

Autre méthode souvent constatée par la police : l'arnaque du "remboursement mutuelle". Au téléphone, l’escroc prétend travailler au Ministère de la Santé, pretextant de remboursements de mutuelle en faveur de la victime. Ici aussi, la victime est invitée à se servir de son Digipass pour recevoir son dû. Le piège refermé, les escrocs n’ont plus qu’à vider les comptes de l'imprudent...

3. Le scénario du site de seconde main

Cette troisième arnaque bien connue des spécialistes de la fraude au Digipass utilise les sites de seconde main comme leviers. La victime, ayant publié une annonce sur le site, est contactée par e-mail. L'escroc prétend être intéressé par l’objet mis en vente mais explique qu'il souhaite recevoir son achat via une livraison par DHL. La victime est ensuite incitée à complèter un document avec plusieurs informations sensibles (compte bancaire, numéro de téléphone) à l'acheteur potentiel. L’escroc rappelle la victime en se faisant cette fois passer pour un employé de DHL et sollicite des manipulations avec le Digipass.

4. La technique dite Microsoft

Dernière méthode, la plus utilisée semble-t-il, est celle baptisée "technique" Microsoft. La cible est contactée par téléphone par un pseudo collaborateur de Microsoft au motif que son ordinateur serait mal sécurisé. L’escroc propose alors son "aide", incitant la victime à télécharger un logiciel qui lui permettra de "piloter" son ordinateur à distance. L’escroc propose ensuite à la victime un logiciel supplémentaire, payant, pour améliorer la sécurité de l’ordinateur. Ce logiciel bidon, une fois installé, permet à l'escroc d'accéder à l’ordinateur et aux données personnelles de la victime. Guidée à travers plusieurs écrans de paiement, la victime doit évidemment utiliser son numéro de carte bancaire ainsi que son Digipass.

(LpR-Source : La Libre/picture : twitter)

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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