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Hum’euro #8 - Les Diables Rouges, entre cata et Qatar.

Les demi-finales de l’Euro se disputeront donc entre l’Italie et l’Espagne et l’Angleterre et le Danemark. Cherchez l’intrus.

 

La réponse saute aux yeux et claque bien sûr comme un coup de queue de petite sirène à la figure. Il n’empêche : des quatre demi-finalistes, seule l’Italie a fait jusqu’à présent un carton plein : cinq matches, cinq victoires. L’Espagne s’est extirpée de son groupe avec un 5 sur 9, l’Angleterre avec un 7 sur 9 et le Danemark avec … 3 sur 9 !

Il est évident que les Diables ont à nouveau mal géré un grand tournoi que pas mal d’observateurs les voyaient gagner. Après les déceptions de 2014 et 2016 qu’on avait imputées à Marc Wilmots, la sélection belge, régulièrement première au Ranking FIFA depuis des années, n’a pas fait beaucoup mieux sous la férule de Roberto Martinez. Certes, il y a eu la demi-finale de la Coupe du Monde en 2018, mais le match contre la France (comme le match en 2014 contre l’Argentine) avait été une grosse désillusion face à des Bleus qui n’avaient pourtant rien d’irrésistibles.

Ici, à nouveau, les Diables ont passé la surmultipliée dès la phase de groupes (9 sur 9), puis contre le Portugal. Quatre matches, quatre victoires, mais en mobilisant assez rapidement des joueurs comme Kevin De Bruyne et Eden Hazard qui revenaient de blessure et qui étaient loin d’être à 100% de leurs moyens. Comme si un plan B ne pouvait tenir la route. Les deux stars ont fait d’ailleurs de petites rechutes, dont l’une a signifié la fin du tournoi pour le capitaine de la Belgique.

 Aussi, au lieu de monter en puissance l’Alpe D’Huez d’un grand tournoi, la génération « dorée » du football belge a à nouveau calé dans les derniers lacets de son ascension. Les équipes belges de Guy Thys en 1980 (finaliste de l’Euro) et en 1986 (demi-finaliste de la Coupe du Monde) regorgeaient probablement de moins de stars internationales, mais elles avaient manifestement la rouerie et le jusqu’au-boutisme en plus, rouerie et jusqu’au-boutisme étant souvent la marque d’une modestie et d’une humilité assumées.

La défaite contre l’Italie a sans doute tourné à présent une page de l’histoire de notre football. La Coupe du Monde au Qatar c’est dans un peu plus d’un an. Reste à espérer que le déplacement d’air de la page tournée apportera  la fraîcheur nécessaire à notre football dans la fournaise du petit Emirat qui, pour rappel, s’était vu attribuer l’organisation de la Coupe du Monde en 2022 grâce notamment au vote belge à la FIFA.

(Dupk/Picture : Facebook Red Devils)

Dirk Diederich

Dirk Diederich

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