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Hum'euro #3 - Ce soir, promis, je ne regarde pas les Diables

Les Diables Rouges gagneront l’Euro 2020 en … 2021. C’est surréaliste et donc ça nous va bien. De fait, la seule incertitude aujourd’hui concerne la finale : qui sera l’adversaire malheureux de l’équipe belge ?

 

L’Euro est traditionnellement une compétition qui sourit aux petites nations. Alors qu’en 88 ans, la Coupe du Monde de football n’a connu que 7 vainqueurs différents - Uruguay (2x), Italie (4x), Allemagne (4x), Brésil (5x), Angleterre (1x), Argentine (2x) et France (2) -, le championnat d’Europe en a déjà connu 10 en 56 ans.

Et sur le trône continental, parmi ces dix nations, on trouve des "petits" pays comme la Tchécoslovaquie, le Danemark, -nos adversaires de ce soir-, les Pays-Bas, la Grèce et le Portugal. L’Angleterre, berceau du football moderne, n’a, par exemple, jamais connu un Euro victorieux. Aussi, après le Portugal de Ronaldo, il semble cousu de fil blanc que la Belgique de Lukaku gagne l’Euro.

Non seulement parce que les Diables Rouges sont, depuis belle lurette , l’incontestable numéro 1 au ranking de la FIFA, mais également parce qu’ils sont tout simplement au zénith de leur forme. Aussi, paradoxalement, ce soir, je ne regarderai pas Danemark-Belgique. Primo, parce qu’il n’y aura pas match. Regarder ce duel aurait quelque chose de malsain. Ce serait l’ombre d’une arête de la queue de la Petite Sirène contre le géant Tichke. Secundo, parce qu’être scotché ce soir devant l’écran de télé, ça fait un peu la maman poule qui s’inquiète pour son petit, surdoué parmi les surdoués. Le parent envahissant que ça s’appelle.  "On se ferait pas un skype pendant ton examen ?".

Non !

Les Diables Rouges vont écrabouiller les Vikings. Avec fair-play, cela va évidemment de soi. En scoop, voici déjà le résultat : 4-0. Au quatrième but, les onze Diables montreront leur t-shirt dédié à Christian Eriksen sous leur maillot.

Mais ce soir, il y a mieux à faire que d’encourager nos Diables devant un écran, tant le match est disproportionné (Je serais Diable, que je serais même vexé qu’il y ait des gens pour s’intéresser encore, avec quelque angoisse, au déroulement d’une rencontre dont le scénario n’a même pas besoin d’une transcription en Braille). 

On peut enfin, par exemple, avec quelques mois de retard, fêter plutôt Noël ou Nouvel-An, voire la Saint Valentin. Ou alors, on peut s’offrir une sortie théâtre, cinéma, resto, autant de secteurs qui ont bien plus besoin d’être encouragés qu’un Lucien Van Impe lâchant Maggie De Block dans l’ascension de l’Alpe D’Huez.

Moi, je me suis acheté aujourd’hui pour lire ce soir "Marquis Minuit" de Tom Buron (édition Castor Astral) qui vient de sortir il y a quelques jours. J’avais été subjugué il y a plus près de deux ans par "Nadirs" du même auteur (paru chez Maelström, maison d’édition belge). Je veux, donc, découvrir le plus rapidement possible sa nouvelle pépite. Je vous livrerai le résultat, en scoop (4-0 ?) dès demain.

(Dupk/ Picture : Facebook Red devils)

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