Tagtik

Evenepoel peut-il reprendre un sceptre perdu depuis 44 ans?

Le peloton de la Vuelta et tout ce que la Belgique compte d'amateurs de cyclisme se remet de ses émotions ce lundi à l'occasion de la deuxième journée de repos du Tour d'Espagne. Au terme du premier tiers de la course, Remco Evenepoel semble en mesure de combler une longue espérance. Cela fait en effet près d'un demi-siècle que la Belgique attend un vainqueur de Grand Tour...

Après une dizaine de jours de course, le leader de l'équipe Quick Step-Alpha Vinyl compte une bonne minute d'avance sur son plus proche poursuivant, Enric Mas et près de deux minutes sur celui qui sera sans doute son adversaire le plus coriace, Primoz Roglic. Sur le Pico Jano, jeudi, et, hier à Les Praeres, il a largement démontré sa supériorité.

Ceci à la veille d'un contre-la-montre de 30 kilomètres plat comme la main, entre Elche et Alicante, où le prodige Evenepoel, en grande forme, devrait pouvoir lâcher les gaz et exprimer toute sa puissance. Sur un parcours comme celui-là, il devrait faire jeu égal avec Roglic et prendre du temps à tous ses autres rivaux au général.

Dans ce contexte, et même s'il reste encore deux semaines de course très exigeantes avec des arrivées au sommet (4) et des étapes vallonnées hérissées d'arrivées en côte (4), difficile de ne pas se mettre à penser à une victoire finale sur ce Tour d'Espagne pour le petit Bouledogue de Schepdaal.

Comme de Muynck, Van Impe et ... Maertens

Pour un coureur belge, gagner un grand tour serait une première depuis 1978, soit 44 longues années d'attente pour le cyclisme noir-jaune-rouge. Cette année-là, Johan de Muynck, équipier de Felice Gimondi, profitait de la petite forme de son leader au sein de la Bianchi-Faema pour remporter le Tour d'Italie au nez et à la barbe de favoris comme Gianbattista Baronchelli, Francesco Moser, Giuseppe Saronni ou Wladimiro Panizza. De Muynck s'emparait du maillot rose dès la deuxième étape et ne le lâchait plus jusqu'à l'arrivée.

Sur la Vuelta, il faut remonter un an plus tôt, en 1977, pour retrouver le nom d'un vainqueur belge, l'inimitable Freddy Maertens, qui gagne 13 étapes et s'impose au général par le jeu des bonifications. Du cyclisme d'une autre époque, il faut le dire...

En égrenant à rebours le palmarès du Tour de France, il faut remonter encore un an en arrière pour voir apparaître le nom de Lucien Van Impe, vainqueur de la Grande Boucle en 1976.

Mieux que Bruyneel et De Gendt?

Pour l'anecdote, feuilletons aussi notre album de souvenirs pour retrouver le nom des derniers coureurs belges à être monté sur le podium d'un grand tour, mais sans le remporter. 

Sur le Giro, le dernier belge à monter sur le podium s'appelle Thomas de Gendt, troisième en 2012. Sur la Vuelta, c'est Johan Bruyneel qui se classe troisième en 1995. Sur le Tour de France, outre sa victoire en 1976, Lucien Van Impe est monté quatre fois sur le podium : deuxième en 1981, troisième en 1977, en 1975 et en 1971.

Le regrette Herman Van Springel, décédé il y a quelques jours et deuxième du Tour 1968, s'était fait ravir le maillot jaune lors de la dernière étape, un chrono arrivant à Vincennes (Paris), dans un Tour remporté par Jan Janssens.

(LpR/Picture : Twitter)

 

LpR

LpR

Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

Pour aller plus loin