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Alost veut faire durer le plaisir

"Nous avons perdu les pédales". Thierry Declercq l'assistant-coach du BC Ostende n'a pas éludé la question de savoir comment une équipe comme Ostende a pu être mené 40-17 lors du deuxième quart mardi soir au Forum. C'est en effet, l'assistant de Dario Gjergja qui a été prié de venir s'expliquer devant la presse, le coach croate ayant été exclu et ne souhaitant pas rencontrer les médias. Cette deuxième manche entre Okapi Aalstar et le BCO restera comme un match référence de la saison 2014. La victoire des Alostois met fin à une série impressionnante de succès des Ostendais et permet à ces finales de l'Ethias League de prendre une autre ampleur. Car qui peut affirmer que l'on ne va pas aller jusqu'à une cinquième manche décisive ? Aujourd'hui tous les scenarii sont sur la table alors que ce n'était pas le cas il y a encore 48 heures. Pourquoi ce changement ? D'abord parce qu'il aurait été normal que l'équipe alostoise marque des signes de fatigue après leur marathon face à Mons-Hainaut et dans une moindre mesure face à Liège Basket. Ce qui n'est pas le cas. "Que l'on ne parle plus de la fatigue chez eux" martèle Ryan Thompson, l'ailier américain d'Ostende. "Il y a un jour de repos entre les matchs et personne ne peut être fatigué". Même son de cloche chez le coach alostois Brad Dean. "La fatigue est plus une question d'état d'esprit. Il faut garder de la fraîcheur dans la tête alors les jambes suivent." Autre élément qui resserre le niveau entre les deux finalistes : les blessures ostendaises. Si les absences des pivots Echenique et Wright face aux Antwerp Giants n'étaient pas un problème, cela en est un face aux Okapis. Le jeu intérieur des champions en titre souffre face aux coups de butoir de John Tofi et lors des rares apparitions d'un Chris Young diminué par des douleurs au dos. Enfin, si la jeunesse de l'équipe ostendaise a été un atout tout au long de la saison, force est de constater que cela peut aussi être un handicap. Sur les deux premiers matchs, les talentueux Marnegrave, Gillet et Ponitka sont passés à côté. Dans la fournaise alostoise, seuls les vétérans Djordjevic et Petrovic ont surnagé. De même que Ryan Thompson qui dispute certes sa première finale mais dont le bagage technique et son expérience américaine ne sont pas comparables. Ceci étant, le BCO reste le favori objectif de ces finales car il conserve l'avantage du terrain, la profondeur du banc et la fougue de sa jeunesse. Ce que Brad Dean réfute en partie: "Au plus longtemps cela dure, au mieux c'est pour nous." (A.B/Picture:Belga)

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