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A 40 minutes d'un exploit ou d'un record historique

Avec la démonstration de force qu'avait réalisé le BC Ostende tout au long de la saison, très peu s'attendaient à connaitre des finales aussi passionnantes. Dans les médias, joueurs, coaches, actifs ou anciens, pronostiquaient une victoire nette et sans bavure des Ostendais. Ce qui n'aurait finalement pas été le cas. C'est que l'Okapi, mammifère ruminant cousin de la girafe, a la peau dure. Il n'a jamais été impressionné par les doubles champions de Belgique en titre. Pourtant, l'Okapi est déjà passé deux fois par le chas de l'aiguille. Il a frôlé l'élimination dès les quarts de finale face à Liège Basket. Puis en demi-finale face au Belfius Mons-Hainaut. A chaque fois, il a remporté le match décisif. C'est donc plein de confiance et le moral au zénith qu'il se rend ce soir à 19h dans l'orageuse salle du BCO pour le game 5, l'ultime affrontement d'une saison déjà pleinement réussie. Mais sur la route, il se rendra compte d'une chose qui pourrait l'effrayer : les statistiques. C'est que l'Okapi ne supporte pas l'air de la mer et se sent plus à l'aise, chez lui, en Flandre orientale. Sur les 4 matchs joués à Ostende cette saison, l'Okapi prend en moyenne 22 points d'écart sur le râble. Il n'a jamais marqué plus de 68 points et en encaisse en moyenne 89. Dur voir effrayant. Et on se demande pourquoi il fait le déplacement. Mais voilà, ce soir, ce n'est pas une rencontre comme les autres. C'est une belle de finales. Le stade ultime. On est champion ou on est un perdant. Et c'est pareil pour les deux équipes. Et dans ce contexte, la pression est dans le camp ostendais. C'est la première fois depuis les playoffs de 2012 que l'équipe ostendaise joue un match à élimination directe (excepté la Coupe de Belgique). La dernière fois, c'était également la belle des finales face au Belgacom Spirou. Les Ostendais avaient gagné après la prolongation. Depuis, ils n'ont plus jamais joué un match couperet de cette importance. Le contraire de l'Okapi qui en a déjà joué 4 lors de ces playoffs 2014. Il faudra donc voir comment le BCO abordera ce rendez-vous dont les premières minutes seront cruciales. Le staff ostendais n'aura pas manqué de rassurer sa jeune équipe avec ce fait implacable, sorte d'omnium : une seule défaite cette saison à domicile, toutes compétitions confondues. C'était face à Valence, futur vainqueur de l'Eurocup. Sinon, tout le monde, équipes russes, italiennes, belges se sont cassées les dents à la Sleuyter Arena. Et pas qu'un peu. Raison pour laquelle le BCO aborde ce dernier rendez-vous avec l'avantage du terrain, récompense d'une saison parfaite. Va-t-il tout bousiller sur un match ? Peu probable mais avec l'Okapi, tout est possible. (R.H/Picture:Belga)

 

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