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A l’imparfait du subjectif -#2- Un dénommé Seferović

Coups de cœur ou coups de sang, Gilles Maes partage avec nous ses émotions sportives. Quand l’œil acéré d’un éternel sceptique croise le regard émerveillé d’un éternel enfant , cela donne une chronique forcément anachronique. Retour sur France-Suisse, à l’imparfait du subjectif…

"Seferović !

Oooooh! Que je n'aimais pas ce nom.

Je n'y avais jamais prêté attention jusqu'au 18 novembre 2018, soirée funeste et catastrophique, pendant laquelle les Diables Rouges, sous-estimant un peu trop la Nati, avaient essuyé leurs pieds avant d'entrer comme il se doit dans un pays aussi propre que la Suisse, mais aussi une défaite mémorable 5-2 avec 3 buts de l'imprévisible Haris Seferović.

Oooooh, que non! Je n'aimais pas ce nom!

Seferović !

Comment expliquer qu'aujourd'hui ce nom me fascine autant que Michel Simon dans ses plus grands rôles ?

Comment expliquer qu'il me réchauffe le cœur comme le fait si bien la prose d'Albert Cohen ?

Comment expliquer qu'il m'enthousiasme pareillement à une envolée de Fabian Cancellara sur les pavés de Paris-Roubaix ?

Comment expliquer qu'il enchante mes petites oreilles telle une chanson de Pierre Dudan ?

Pas la moindre idée.

Et les Français s'en vont Clopin Clopant."

(Gilles Maes - Picture : delcampe.net)

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