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Marathonienne sur le tard, Mieke Gorissen nous parle de melons japonais et de ses premiers Jeux Olympiques

La vie n’est pas un sprint, mais un marathon, dit-on couramment. Les athlètes d’endurance ne le savent que trop bien. Patience, autodiscipline, tâtonnements, nombreuses heures d’entrainement et travail de longue haleine ont amené cinq marathoniens belges aux Jeux Olympiques de Tokyo. Ou plutôt à Sapporo, car le marathon olympique a déménagé dans cette ville à 800 kilomètres au nord de la capitale par crainte de la canicule de Tokyo. Ces héros qui seront sur la ligne de départ dans le Parc Odori pour courir sous le maillot belge méritent déjà notre respect. Après un grand tour et deux petits tours, la gloire éternelle les attend le 7 et le 8 août, eux qui entreront un par un et à jamais dans l’histoire du sport belge comme athlètes olympiques. Avec ces cinq athlètes, nous préfacerons ce qui sera sans doute les plus éprouvants 42 kilomètres de leur vie. L’athlète suivante qui a chopé le virus du marathon est Mieke Gorissen.

Son tout premier marathon, elle l’a couru en guise de test pour voir si elle était tout simplement capable de courir 42 kilomètres d’un trait. Lors de son deuxième marathon, elle a signé un chrono qui était sous la limite olympique. Trois fois championne de Belgique de cross-country, Mieke Gorissen participera cet été à l’âge de 38 ans à ses premiers Jeux Olympiques. Mieke est professeur de physique et de mathématiques, elle est affiliée au club d’athlétisme De Demer et est entraînée par Gilbert Simal. Cette marathonienne sur le tard n’a commencé à s’entrainer sérieusement qu’à partir de 2018, avec le succès qu’on connait. Nous avons discuté avec cette sympathique Limbourgeoise avant son départ vers ses premiers Jeux Olympiques.

Quand as-tu compris pour la première fois que tu iras aux Jeux Olympiques et quels sentiments te sont passés alors par la tête ?
Mieke Gorissen: "Je pense que je n’en prendrai pleinement conscience que lorsque je serai effectivement dans l’avion pour Tokyo. Ou peut-être que je ne le réaliserai pleinement qu’en franchissant la ligne de départ. Voire même seulement lorsque je franchirai la ligne d’arrivée. En d’autres mots, je ne le réalise pas encore tout à fait” nous a expliqué Gorissen avant son départ pour le Japon.

Dans quel cas pourra-t-on parler de Jeux réussis pour toi?
Mieke Gorissen: "J’espère que je pourrai rendre fière la Belgique et que je pourrai également en profiter un peu. C’est en effet une sacrée expérience, énorme même, par moments”.

Crains-tu les conditions climatiques à Sapporo et comment t’y es-tu préparée?
Mieke Gorissen: "Pour le moment, j’essaie de me préparer aux conditions climatologiques en m’entrainant dans une chambre climatique. Mais il y aura de toutes façons une adaptation nécessaire, car les conditions climatiques ne sont pas les mêmes en Belgique qu’au Japon.

Quelle alimentation/plat/en-cas dont tu t’es privée ces derniers mois aimerais-tu manger après la course?
Mieke Gorissen: "J’aime manger sain, je n’ai donc pas vraiment l’impression de m’être privée de quelque chose durant la préparation. Je ne suis donc pas en manque de frites ou de pizzas. Une athlète de mon équipe d’origine japonaise m’a conseillé de goûter les melons d’Hokkaido. J’espère, donc, pouvoir en goûter”.

Peux-tu donner 3 bons conseils à un novice qui va courir dans quelques mois son tout premier marathon ?
Mieke Gorissen: « Avec mon expérience limitée, je n’ose pas vraiment en donner. J’écoute mon entraineur, mon médecin, mon kiné et bien sûr aussi mon corps ».

Le samedi 7 août, on pourra suivre Mieke Gorissen et Hanne Verbruggen dans leur tentative de signer une prestation étincelante aux Jeux Olympiques. Retrouvez l’horaire exact ici.

(Skwadra & Dupk by Tagtik/Picture: Mieke Gorissen)

 
 
 
 
 
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