Politique

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lundi qu'il avait défendu l'idée d'un échange de prisonniers avec les pays occidentaux. Alexeï Navalny, principal opposant à Poutine, aurait été concerné par cet échange, avant que ce dernier ne décède dans des circonstances troubles en prison mi-février.

Selon M. Poutine, lorsqu'il a été suggéré d'échanger Navalny contre "certaines personnes détenues dans des établissements pénitentiaires dans les pays occidentaux", il a donné son accord. "Il y avait une seule condition : qu'il ne revienne pas", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée faisant suite à sa réélection.

Le président russe, que le cynisme n'étouffe pas, a également qualifié la mort en détention de son principal opposant  de "triste événement", mentionnant publiquement le nom de l'opposant, ce qui est rare. "Quant à M. Navalny, il est décédé. Oui, c'est un événement triste, mais nous avons eu d'autres cas de décès en prison", a-t-il déclaré lors de son discours.

De plus, l'équipe d'Alexeï Navalny a vivement critiqué dimanche la victoire écrasante de Vladimir Poutine lors de l'élection présidentielle, avec un score de plus de 87%. "Les pourcentages inventés pour Poutine n'ont évidemment aucun lien avec la réalité. Il n'y a pas lieu d'en discuter", a réagi sur Twitter Léonid Volkov, ex-bras droit en exil du défunt, quelques minutes après l'annonce des premiers résultats du dépouillement.

(LpR avec agences/Picture : Klimkin via Pixabay)