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C’est à la chanteuse Lio de prendre la parole et de dénoncer l’industrie du cinéma qui aurait protégé Depardieu tout au long de sa carrière. 

Les mots sont puissants, le discours franc. L’artiste luso-belge, alors que l’affrontement des deux tribunes fait rage, entre ceux qui soutiennent l’artiste et ceux qui n’en peuvent plus de voir brandir l’art comme totem d'immunité, s’exprime à son tour sur ce “monstre sacré” mis au coeur de l’actualité. “J’ai eu la chance de pouvoir l’éviter” confie-t-elle sur le plateau de C l’hebdo, ce samedi 6 janvier. La sœur de la chanteuse, Helena Noguerra, avait été mise en garde à l’époque, lorsqu’on lui avait proposé de tourner à ses côtés. “On lui a dit : oui mais bon, tu sais il touche les seins, il met les mains dans les culottes, mais enfin, c’est Gérard” a expliqué Lio. Ce à quoi sa sœur aurait répondu : “'Bah non moi je n’ai pas envie de payer ce prix-là'.” 

Pour Lio, les prédateurs sexuels sont connus de tous dans le métier. C’est toute une industrie qui est remise en cause et à mettre sur le banc des accusés. Cette tribune de soutien est, selon elle, honteuse. “Je regrette juste que cet ancien monde ait encore autant de pouvoir. Parce que pour moi, ce sont des bouffons.” Avant d’attaquer, sans jamais mâcher ses mots, Patrick Chesnais et sa prise de parole : “Il est trop sénile pour tenir un stylo, mais pas assez pour fermer sa gueule. À un moment donné, on ne peut pas réduire toute l’affaire Depardieu au fait qu’il parle du frottement d’un clitoris d’une petite fille de dix ans qui est trop loin pour l’entendre.”

(AsD - Source : Midi Libre - Illustration : File “Gérard Depardieu au festival de Cannes”. Photo by Georges Biard licensed under CC-BY-SA-3.0)