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Vers la mort inévitabe du lac Titicaca ?

Le lac Titicaca, à la frontière entre Pérou et Bolivie, plus haut lac navigable du monde, à 3 800 mètres d’altitude, est victime des effets dévastateurs d'une sécheresse inédite. Une catastrophe écologique et économique pour les trois millions de personnes qui vivent autour du lac.

La chaleur est telle dans la région et le réchauffement climatique y est tellement perceptible que l'évaporation des eaux du lac est beaucoup plus élevée qu’en temps normal. Les vingt-cinq rivières qui alimentent le lac sont, elles aussi, en forte baisse. 

Si l'on en croit les chiffres du Senamhi (Service national de météorologie et d’hydrologie du Pérou), le Titicaca, perché à une altitude de 3 812 mètres, a déjà perdu 54 centimètres depuis la fin d’avril, le niveau du lac baissant de 3 millimètres par jour. Sur les rives les plus planes du Titicaca, les eaux ont reculé de 2 kilomètres.

Actuellement, faute de pluies, les rivières n’alimentent pas le lac suffisamment. L’an dernier, déjà, les précipitations n’avaient atteint que 50 % des prévisions. Un changement dû fondamentalement au réchauffement climatique”, explique Sixto Flores, représentant du Senamhi dans la région.

Trois millions de Péruviens et de Boliviens dépendent des eaux du lac. La biodiversité du Titicaca est également menacée par ces changements, ce qui affecte des activités comme la pêche, l'agriculture et l'élevage qui dépendent du bassin du lac. Le tourisme est également affecté, de nombreuses îles étant de plus en plus difficiles d’accès. 

(LM - Source : Courrier international/Picture : Sandro Ayalo via Unsplash)

Léopold Marie

Léopold Marie

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques mobilité - environnement - voyages

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