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Pourquoi les oiseaux des villes craignent aussi l’épidémie ?

Depuis que les villes sont (presque) désertées par l’homme, certains animaux sauvages, peu habituels dans le paysage urbain, prennent soudain possession des rues et foulent leur revêtement bétonné.

A Bruxelles, hérons et canards se baladent tranquillement devant les immeubles alors qu’au Japon ce sont les cerfs qui peuplent les centres villes. Un sanglier a été également repéré en plein Barcelone tandis qu’en Inde une civette de Malabar en a surpris plus d’un. Parallèlement, un autre phénomène, plus malheureux cette fois, a été observé. En effet, sans l’activité et la présence humaine, les oiseaux des villes se retrouvent dépourvus de nourriture. Affamés, ces volatiles pourraient disparaitre par centaines de milliers.

En général, la nature offre de quoi satisfaire les oiseaux, ils gèrent seuls leur régime alimentaire. En revanche, les pigeons, mouettes et autres oiseaux urbains s’alimentent de déchets et de miettes laissés par les humains, surtout sur des sites touristiques. Ils sont appelés « commensaux des humains : c’est par la nourriture humaine qu’ils se nourrissent principalement. ».  Or, il n’est plus à prouver que les lieux prisés sont désormais délaissés par une population soucieuse de la santé et du bien-être de chacun. 

Il existe cependant un moyen de pallier le vide alimentaire qui met en danger ces mangeurs des villes. Lorsque vous vous rendez en balade, toujours près de chez vous, durant le trajet pour aller faire vos courses, dans des cas de sorties nécessaires, munissez-vous de quelques grains de riz, de lentilles ou de croquettes afin de nourrir ces oiseaux affaiblis. Normalement, donner du riz cru à manger aux pigeons est déconseillé, il se peut qu’il fasse gonfler leur estomac. Toutefois, l’urgence justifie les mesures exceptionnelles et amène à fermer les yeux sur ce principe. Prenez alors soin de ne pas déverser de quantités de nourriture trop importantes et de les disperser à des endroits différents, sans passage régulier, pour ne pas provoquer de rassemblement. Evitez également de déposer ces petites doses de riz ou de lentilles au beau milieu de la chaussée pour ne pas causer d’accident.

Si pour certaines espèces, le confinement représente une belle occasion de respirer ailleurs et de se déployer sur des territoires plus variés, pour d’autres il s’agit d’une menace lourde pour leur existence. Aux volatiles à l’estomac vide, n’attendez plus de donner quelques graines de vie.

(Anne-Sophie Debauche - Source : HectorKitchen - Illustration : Pixabay - Free-Photos)

Anne-Sophie Debauche

Anne-Sophie Debauche

Rédactrice web - bien être et beauté au naturel - testeuse cosmétiques - écriture addict

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