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Cette maladie de la peau touche 70 millions de personnes

Pathologie auto-immune caractérisée par une dépigmentation de la peau, le vitiligo souffre de nombreux clichés. Cette maladie dermatologique n’a rien de psychosomatique mais les conséquences qu’elle entraine sur la vie des patients représentent bel et bien une souffrance mentale. Focus sur cette pathologie qui affecte 0,5 à 1% de la population mondiale.

L’apparition de tâches blanches sur le corps et le visage rend le vitiligo reconnaissable. La maladie, bénigne, provoque une perte des cellules responsables de la couleur de la peau appelées mélanocytes. Le forme la plus répandue du vitiligo est celui qui s’étend sur l’ensemble du corps (visage, mains et pieds) mais il se peut également que les tâches soient localisées sur une seule partie du corps. Il s’agit alors d’un vitiligo segmentaire. D’après l’association Française du Vitiligo la maladie "peut survenir à n’importe quel moment de la vie, sans distinction d’âge, de teinte de peau ou d’origine géographique" .

Cette pathologie peut être la conséquence d’un traumatisme ou d’un stress (grossesse, deuil) au sens médical du terme mais elle ne doit certainement pas être associée au phénomène de somatisation. En revanche, l’impact psychologique de la maladie sur l’existence des personnes affectées dévoile une réalité parfois très pesante. Le vitiligo demande d’être apprivoisé, il exige une forme d’acceptation de la part du malade et appelle un apprentissage quotidien. Oser, affronter le regard des gens, se dévêtir, s’affranchir des couches de vêtements protectrices, autant de difficultés qui nécessitent une force mentale importante et une certaine patience.

Les causes du vitiligo sont liées à de multiples facteurs, dont certains seulement sont d’ordre génétique. Il n’est donc pas question de maladie héréditaire mais de la transmission d’un terrain favorable au développement de la maladie.

Parmi les idées préconçues qui entourent cette maladie, on retrouve la peur de la contagion. Parfois confondu avec la lèpre, le vitiligo répugne et marque le rejet. 

Avec les années, médecins et professionnels ont œuvré pour une plus grande compréhension de la maladie. Aujourd’hui, des traitements émergent et redonnent foi aux patients en souffrance. La photothérapie, alliée à l’application de crèmes dermocorticoïdes ou des greffes de mélanocytes, constitue une approche concluante dans 7 à 8 cas sur 10. Grâce à l’action des rayons ultra-violets, la peau du visage peut retrouver sa couleur. Cette repigmentation reste néanmoins assez longue, allant de 6 à 24 mois. Pour le vitiligo généralisé, un traitement plus rapide, sous forme de crème, à partir de la molécule ruxolitinib permettrait une repigmentation du visage chez environ 50% des patients testés au bout de six mois.

(Anne-Sophie Debauche -EVG - Illustration picture : Chris Jarvis via Unsplash)

Anne-Sophie Debauche

Anne-Sophie Debauche

Rédactrice web - bien être et beauté au naturel - testeuse cosmétiques - écriture addict

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