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Trump-Poutine, fin de la lune de miel

L'ancien président américain Donald Trump a clairement indiqué qu'il ne soutenait plus le président russe Vladimir Poutine.

"Joe Biden est un lâche. Je dirais à Poutine de ne plus jamais prononcer le mot 'arme nucléaire', sinon... nos armes nucléaires sont bien meilleures et plus puissantes que les vôtres", a déclaré Trump dans une interview exclusive avec TalkTV, la nouvelle chaîne de télévision de Rupert Murdoch, ce lundi 25 avril.

Donald Trump estime que s'il était resté au pouvoir, il n'y aurait jamais eu de guerre mondiale. "Avec moi, une telle guerre n'aurait jamais été possible : j'ai menacé Poutine et Xi Jinping (le premier ministre chinois, ndlr) comme ils n'ont jamais été menacés, j'ai dit à Kim Jong-un (le dirigeant nord-coréen, ndlr) que mon bouton rouge était plus gros que le sien. Nous n'aurions jamais eu cette guerre mondiale s'ils ne m'avaient pas volé l'élection", a martelé Trump.

Ces déclarations sont une volte-face manifeste de Donald Trump et du camp républicain.

Si une grande majorité de citoyens des États-Unis, de tout bord politique, condamne l’invasion de l’Ukraine par Poutine et soutiennent les sanctions imposée par l’administration Biden à la Russie, il n'y a pas si longtemps, le discours du camp républicain vis à vis du chef du Kremlin n'était pas aussi clair : Trump et une bonne partie de ses partisans ne cachaient pas leur respect, voire leur admiration à l'égard de Vladimir Poutine.

Cette posture, déjà largement observée pendant le mandat de Trump (2016-2020), est -elle définitivement oubliée? Est-ce la fin de la lune de miel entre Trump et Poutine?

Ce qui est certain, c'est que jusqu’au coup d'envoi de l'invasion russe, le 24 février, seule une minorité de Républicains (42 %) soutenaient l’Ukraine dans le conflit qui l’oppose à la Russie depuis 2014. En 2017, 49 % des Républicains voyaient même la Russie comme un allié et 32 % avaient une opinion favorable de Poutine.

Ils sont désormais 58 % à soutenir l’Ukraine, (contre 57 % pour l’ensemble de la population) et seulement 6 % à avoir une opinion favorable de Poutine.

Quant aux Démocrates, leur soutien à l’Ukraine, toujours majoritaire, n’a fait que croître, passant de 58 % à 70 % depuis l’invasion du 24 février.

(LpR avec Skwadra /Picture : Jørgen Håland via Unsplash)

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