Conflits

La première ministre d'Estonie Kaja Kallas a déclaré au Financial Times que  "certains pays forment déjà des soldats sur le terrain" et qu'ils le font à leurs propres risques.

"Si le personnel de formation était attaqué par les forces russes, cela ne déclencherait pas automatiquement la clause de défense mutuelle de l'article 5 de l'OTAN" a-t-elle déclaré.

"Je ne peux pas imaginer que si quelqu'un est blessé là-bas, ceux qui ont envoyé leur personnel diront "Bombardons la Russie". Ce n'est pas ainsi que cela fonctionne. Ce n'st pas automatique. Ces craintes ne sont donc pas fondées".

Selon des responsables ukrainiens et occidentaux, Kiev doit recruter et former des centaines de milliers de soldats dans les mois à venir et il serait plus efficace de le faire en Ukraine plutôt que de transporter des soldats et des armes vers la Pologne ou l'Allemagne et vice-versa.

La dirigeante estonienne a déclaré que les alliés de l'Ukraine n'avaient pas d'objectif commun en Ukraine, certains, comme l'Estonie, étant déterminés à obtenir la victoire de l'Ukraine et d'autres souhaitant qu'elle ne perde pas.

"Si vous n'avez pas d'objectif, vous n'avez pas de stratégie. Vous n'avez pas de tactique pour atteindre cet objectif. Et c'est ce qui me préoccupe", a déclaré Kaja Kallas.

Et elle poursuit:

"Certains disent les Ukrainiens ne doivent pas perdre. D'autres disent : "Nous devons travailler pour l'Ukraine et la victoire'. Ce n'est pas la même chose".

Et elle conclut

"C'est l'Ukraine qui définira ce que signifie cette victoire précisant que la définition de la victoire pour l'Ukraine est la libération totale de son territoire."

(FM/Source: Financial Times/Photo: Unsplash)