Romain Grosjean... comme devant
Ils jurent qu'ils ne l'ont pas fait exprès. Pourtant, il faut bien reconnaître que c'est cocasse. Romain Grosjean a interrompu vendredi la première séance d'essais libres du Grand Prix de Singapour en fracassant sa Renault au même endroit que l'avait volontairement fait Nelson Piquet, en course il y a un an. Comme dans un surprenant retour en arrière, le pilote français a perdu le contrôle de sa monoplace dans le 17e virage du circuit Marina Bay Street pour s'écraser sur le mur opposé. Renault est sous le coup d'une suspension à vie avec sursis de deux ans pour tricherie depuis le début de la semaine après que le Brésilien Nelson Piquet Jr a révélé qu'il avait volontairement, et sur ordre, envoyé sa voiture dans le mur afin de favoriser la victoire de son coéquipier Fernando Alonso. Romain Grosjean, qui a remplacé en août le Brésilien remercié par l'écurie française, avait accompli neuf tours de piste quand l'accident a eu lieu sur un circuit où il n'avait jamais piloté. La piste a été dégagée neuf minutes après l'accident et la séance a repris alors qu'il restait 36 minutes. "Cela ne peut pas vraiment être pire qu'en ce moment... Nous sommes passés par des moments très difficiles. (...) Mais nous allons nous en sortir et prouver à tout le monde que nous pouvons revenir au sommet", a observé Bob Bell, le nouveau directeur de Renault F1 jusqu'à la fin de la saison, en remplacement de Flavio Briatore. (S. P. H./Picture: photo news)
