Basket

Maxime De Zeeuw, les observateurs ne vous reconnaissent plus. Quelle différence entre la saison passée et celle-ci où vous êtes actuellement, si on se réfère aux stats, le meilleur joueur belge. Qu’est-ce qui s’est passé ?

La saison dernière je me suis déçu autant que j’ai déçu mon nouveau club qui m’avait donné sa confiance en me signant. Sans doute ai-je pensé que cela allait être plus facile de passer de Pepinster à Anvers. Je me suis totalement remis en question cet été pour prouver que je valais mieux que ça. E par fierté aussi. Il y également eu l’épisode de l’équipe nationale qui a été un ascenseur émotionnel pour moi puisque j’ai d’abord été écarté de l’équipe puis finalement repris. Tout cela réuni fait en sorte qu’aujourd’hui je suis en pleine confiance. Je joue plus libéré et je me pose moins de questions. 

Après une campagne de transferts assez sage et l’arrivée d’un nouveau coach, les Giants n’étaient pas cités comme des favoris de la compétition. Et pourtant, vous êtes premiers après six journées avec un coach, Paul Vervaeck, calme et intelligent qui fait l’unanimité.

On s’étonne un peu nous-mêmes. On n’était pas prêt pour le début du championnat et cela s’est vu à Liège (ndlr : la seule défaite anversoise cette saison). Mais cette défaite, en réalité, nous a fait beaucoup de bien. Elle nous a mis au pied du mur et face à la réalité. On a ensuite bien réagi face à Ostende où la situation était mal embarquée mais où on a finalement gagné. Il y a eu un déclic qui nous a permis de bâtir un esprit d’équipe qui fait la différence par rapport au début de saison. On forme une belle équipe et je pense que l’on propose un bon jeu. Pourtant, tactiquement on n’est pas encore à 100% comme le dit le coach. Un homme calme et posé.

Et il est bien relayé sur le terrain par Roel Moors qui est le nouveau capitaine. Il a succédé à Tim Black. Roel, un bon capitaine ?

Roel reste un compétiteur, il ne changera pas. Et comme capitaine il montre toujours l’exemple et trouve les mots justes. Que cela soit avant, pendant ou après le match. Il est vraiment déterminant dans son nouveau rôle. Et donc dans le succès de l’équipe en ce moment. C’est un excellent capitaine et cela me fait plaisir.

 Quelles sont les ambitions des Giants après ce très bon début de saison, 5 victoires pour une défaite  ?

Il faut rester les pieds sur terre car on n’a joué que six matchs de championnat et un match d’Eurochallenge (ndlr : victoire à Dijon). La saison est encore très longue et il peut encore se passer plein de choses. On doit surtout s’occuper de nous et ne pas regarder les autres équipes. Pour progresser en tant qu’équipe. On verra où cela nous mène. Le Spirou ne tourne pas bien pour le moment mais on sait que cela peut changer à tout moment. Idem pour Alost.

Votre actualité c’est justement ce déplacement ce vendredi soir au Spiroudome face au Belgacom Spirou. Quelles sont vos attentes ?

Je m’attends à un match hyper difficile. J’ai vu les derniers matchs du Spirou et contre Ostende il a été très impressionnant. C’est cette équipe-là qui est dangereuse. Je m’attends aussi à un match très physique pendant 40 minutes. Le club reste sur une défaite en Eurocup et il faudra donc faire attention au syndrome de la bête blessée. Mais comme je le disais, nous devons d’abord nous concentrer sur nous-mêmes et tenter de faire le même match qu’à Dijon où nous avons été très solides après un début de match pourtant difficile. C’est d’ailleurs notre match de référence à tous les points de vue.