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Les trois derniers jours de folie de l'Ethias League

1. Belfius Mons-Hainaut. En battant les Leuven Bears, l'équipe coachée par Yves Defraigne a mis fin au règne du Belgacom Spirou qui occupait depuis 22 journées la tête du championnat. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, il se murmure que le club, pourtant économe, de la mons.arena pourrait engager un nouvel Américain d'ici les prochaines semaines alors même que le capitaine Justin Cage, absent depuis le début de la saison suite à une rupture du tendon d'Achille, pourrait reprendre les entraînements dans les 15 jours. Vu la concurrence actuelle, Mons-Hainaut a sans doute compris que s'il veut être champion, c'est cette année ou jamais.

2. Telenet BC Ostende. Le BCO a trainé ses deux matchs de retard comme un boulet mais les choses rentrent dans l'ordre. La preuve, il est deuxième du classement malgré un match en moins qui se jouera le 29 avril prochain à Liège. Cependant, ce n'est plus le Ostende du début de saison. Alors intraitable, tout le monde le voyait reconduire une troisième fois son titre. C'est sans doute encore le cas mais cela ne sera pas aussi facile que ça. L'équipe est jeune et manque donc d'intelligence dans les moments-clés. Et ce n'est pas normal que la formation de Dario Gjergja, trop nerveux et parfois ridicule cette année, doive encore compter sur le vétéran Petrovic pour sonner la révolte quand le match lui échappe. Sauf blessure ou surprise, l'effectif ostendais ne devrait pas changer d'ici les playoffs.

3. Belgacom Spirou. Grâce à un calendrier favorable, le Spirou a fait semblant depuis le mois d'octobre en occupant la première place du classement. Mais personne n'était dupe : le Spirou n'est pas la meilleure équipe actuelle du championnat. Sa nouvelle lourde défaite  chez les Antwerp Giants en est la preuve. L'équipe de Charleroi n'a pas assez de joueurs qui ont faim de victoires et surtout trop de joueurs dont le titre de champion n'est pas l'unique but de leur vie. Ce week-end, Devin Green a fait ses bagages et un nouvel Américain pourrait débarquer mais ce ne sera pas Kennedy Winston qui avait offert le titre à Ostende en 2012. Sans Clark, Steinbach et Beghin au meilleur de leur forme, le Spirou ne sera pas champion. 

4. Liège Basket. Le club du Country Hall qui domine le stade du Standard est à sa place. 17 victoires en 24 matchs, c'est du très bon boulot avec le budget mis à disposition du coach Bastianini qui ne devrait pas aller au Spirou l'été prochain. Equipe équilibrée, avec du blanc-bleu belge et des étrangers qui se fondent dans le collectif. Pas flashy mais efficace. Et cela devrait tenir jusqu'en quart de finale.

5. Okapi Aalstar. Si l'on devait parier sur un outsider pour le titre de champion, cet Okapi version 2014 a de la gueule. Autrefois limité à 7 rotations, le club d'Alost peut cette fois s'appuyer sur un véritable effectif qui manque certes encore de cohésion et de collectif mais qui dans les bons jours peut mettre 20 points à n'importe quelle formation de l'Ethias League. Quand tout le monde sera au top physiquement, les Okapis ont en reparlera.

6. Port of Antwerp Giants. A l'instar des Alostois, les Giants sont capables du meilleur comme du pire comme en témoignent les résultats de cette saison: 14 victoires, dont des belles, et 11 défaites, dont des inadmissibles. Avec Ryan Pearson engagé cet hiver, les Giants ont fait bonne pioche. Annoncé comme le nouveau Barry Mitchell de la compétition, force est de constater qu'il y a de la ressemblance. Et puis le Belge Maxime De Zeeuw marche sur tout ce qui bouge depuis des mois et il n'y aucune raison de que cela s'arrête. Personne ne voudra affronter cette équipe en quart de finale.

7. Stella Artois Leuven Bears. L'espoir fait vivre donc il y a de l'espoir. En mettant à la porte l'Américain Holloway il y a quelques mois, les Bears n'ont pas choisi la facilité. Mais cette équipe de jeunes Belges progressent. Ce sera sans doute trop court pour les playoffs mais il y a de l'avenir. Il faudra garder le coach Van Meerbeeck, que l'on annonce à Alost en cas de départ de Brad Dean en Suède,sans quoi il faudra reconstruire. Et il faut éviter le chantier permanent. Pour le reste, Troisfontaines et plus récemment Moris et Tumba démontrent que les Belges ont du talent.

8. VOO Wolves Verviers-Pepinster. Vivement la fin de saison car plus rien ne semble tourner rond dans le club qui reste une énigme. Le coach Marnegrave est en conflit avec sa direction et ne devrait pas rester la saison prochaine. En attendant, Alexandre Libert livre une excellente saison alors que Nikola Jankovic démontre un certain potentiel mais avant de rêver à l'Euroleague, il devrait d'abord penser à s'imposer en Belgique. Car c'est ça le problème d'un club historique : le manque de patience dans les résultats. Et comme avoir Pepinster cette saison en Ethias League tient déjà du miracle, il ne faudrait pas avoir la mémoire trop courte.

 9. Kangoeroes Willebroek. Eric Struelens, qui rejoue à Waterloo, a réussi sa saison de manager en transférant l'Espagnol Hernandez-Sonseca. Un gars de cette qualité dans notre championnat, il a quand même joué notamment au Real Madrid et à Badalone, c'est une super surprise. Pourvu qu'il reste. En attendant, Willebroek a 5 victoires, soit une de plus que le Brussels.

10. Basic-Fit Brussels. Le bonnet d'âne au sympathique club bruxellois qui veut bien faire mais qui n'y arrive pas. Rome ne s'est pas construite en un jour et donc Bruxelles non plus. Le chantier pour 2015 a déjà commencé. Pourvu que cela ne ressemble pas aux travaux du RER.

11. Et la surprise pour la fin. L'Ethias League devrait accueillir, à 99.9% de chance, la saison prochaine un nouveau club : Limburg United. Un projet de la Province manoeuvré par Danny Marguillier, ancien DG de Louvain. A la baguette, Bryan Lynch qui a démissionné de son poste d'assistant-coach des Giants. Avec un budget de 1,5 millions d'euros, le club entend mettre l'accent sur les joueurs limbourgeois. On dit bravo. Avec Sacha Massot et Thomas Dreesen comme premiers transferts ?

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