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Pour le CIO, "Thanou ne mérite pas cette distinction"

Le Comité international olympique a décidé de laisser un vide dans le palmarès du 100 mètres féminin des Jeux de Sydney en 2000 en n'attribuant pas à la sprinteuse grecque Ekaterini Thanou, arrivée deuxième, la médaille d'or retirée à l'Américaine Marion Jones après ses aveux de dopage en octobre 2007. Selon le règlement du CIO, Ekaterini Thanou aurait dû hériter du titre olympique, mais elle dans l'attente d'un procès pour "parjure" pour s'être soustraite à un contrôle antidopage à la veille des Jeux d'Athènes en 2004. La sprinteuse hellène n'a jamais été testée positive, mais elle a été accusée de s'être dérobée à des tests à la suite d'une affaire rocambolesque où elle avait simulé un accident de vélomoteur avec son compatriote Kostas Kenteris. Le palmarès officiel ne compte donc aucune médaille d'or dans le 100 m dames. En revanche, la Jamaïcaine Tanya Lawrence, qui s'était classée troisième, accède à la deuxième marche du podium en compagnie de Thanou, et sa compatriote Merlene Ottey, arrivée quatrième, reçoit la médaille de bronze. "Le fait de recevoir une médaille d'or n'est certainement pas un droit, et dans ce cas cela n'arrivera pas", a déclaré un porte-parole du CIO, Mark Adams, reconnaissant que c'était probablement la première fois dans l'histoire des Jeux modernes qu'une médaille d'or n'était pas attribuée. "Compte tenu de son comportement, (Thanou) ne mérite pas l'honneur de cette distinction", a-t-il poursuivi, estimant que l'athlète s'était "déshonorée" en échappant à des contrôles antidopage en 2004. L'or de Marion Jones sur le 200 m a, en revanche, bien été attribué à la Bahaméenne Pauline Davis-Thompson, la Sri-Lankaise Susanthika Jayasinghe remontant à la deuxième place et la Jamaïquaine Beverly McDonald à la troisième. Et sa médaille de bronze de la longueur est revenue à la Russe Tatyana Kotova. (S. P. H./Picture : photo news)

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