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Blanchi, Bernard Wesphael attaque l'Etat en justice

Blanchi au pénal et au civil des préventions de meurtre sur son épouse Véronique Pirotton, Bernard Wesphael a décidé d'attaquer l'État belge en Justice. Il estime en effet que la juge d'instruction de Bruges a commis une faute en l'arrêtant sur base du flagrant délit le soir du décès de son épouse. Il exige donc réparation.

"La juge d'instruction a retenu le flagrant délit pour me faire arrêter et, à cause de cela, je n'ai pas pu bénéficier de mon immunité parlementaire. Or, il n'y avait pas flagrant délit et, d'ailleurs, aucun élément ne permettait de penser qu'il ait pu y avoir un meurtre", juge l'ancien député wallon, qui estime avoir tout perdu suite à cette arrestation.

Quand j'ai pu récupérer mon salaire brut de député, qui avait été saisi, j'ai payé mes frais judiciaires (experts, avocats, etc.), et à présent, je dois payer mes impôts. Bref, mon arrestation sur base du soi-disant flagrant délit m'a causé un grave dommage financier.

Une audience à ce sujet a eu lieu fin juin devant la 4e chambre du tribunal civil de Bruxelles, où l'avocat de l'État a plaidé que "ce n'est pas parce que M. Wesphael est acquitté au bénéfice du doute au terme d'une longue enquête et d'un procès précis et argumenté, qu'il n'y avait pas assez d'éléments, le soir des faits, pour dire: il y a peut-être eu quelque chose". Un jugement dans cette affaire est attendu pour le 15 septembre prochain.

En parallèle, Bernard Wesphael s'est à nouveau adressé au ministre de la justice, Koen Geens, pour obtenir un dédommagement pour "détention inopérante" (ses 10 mois de préventive), dans le cadre d'une autre procédure plus administrative.

(LpR - Source: Belga/Picture:Belga)

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