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Les revenus mirobolants des notaires belges

Les revenus des notaires sont vraiment très confortables, constate Le Vif qui s'est intéressé de près aux comptes annuels des études notariales et qui passe au crible leurs santé financière. 30 % d'entre eux réalisent plus de 400.000 euros de bénéfices par an. Parce qu'ils se sont transformés en machines immobilières ou qu'ils mutliplient les "frais divers". La profession elle-même reconnaît que des abus existent.

A Oostrozebeke, petite commune flamande proche de Roulers, l'étude du notaire Henk Dekiere a réalisé 3,12 millions de bénéfices avant impôts (qui s'élevaient à... 62 000 euros), soit la bagatelle de 260.000 euros par mois.

En 2017, les études notariales belges ont gagné en moyenne 337.098 euros par an. Des chiffres basés sur l'analyse de 812 comptes annuels. Avant impôts, certes, mais après déduction des rémunérations du personnel et des amortissements. Des études 'millionnaires', il n'y en a que 40 en Belgique. Mais les études en (très) bonne santé financière restent plus nombreuses que les désargentées, qui ont terminé l'année en négatif (4,19 % du panel). Un tiers des études a gagné plus de 400 000 euros en 2017.

A titre de comparaison, rappelons qu'en Belgique, le Premier ministre touche 229 000 euros brut par an. "Par rapport aux autres professions libérales, ayant effectué six ans d'université et trois ans de stage, on est peut-être dans le haut du panier. On ne le conteste pas", admet Renaud Grégoire, porte-parole de la Fédération des notaires.

Les bénéfices mirobolants de certains notaires s'expliquent facilement: l'étude s'est transformée en machine immobilière, enchaînant les actes standardisés. "Certains revenus sont incohérents, inacceptables. Je n'ai pas de souci à le dire", reconnaît Renaud Grégoire.

(LpR- Source : Le vif/Picture : Pixabay)

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