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Energie: gros retards en vue dans le traitement des plaintes?

Dans quelques jours, Philippe Devuyst, l'actuel médiateur francophone de l'énergie, prendra sa retraite. Il n'a pour le moment pas de successeur désigné, les examens de recrutement ayant été entachés d'irrégularités.

"La loi prévoit qu'en cas d'absence de nomination, le médiateur en place exerce pour les deux fonctions linguistiques", explique Philippe Devuyst.

Les plaintes des consommateurs francophones à l'égard des fournisseurs d'énergie seront donc traitées par le médiateur néerlandophone, en attendant la nomination du successeur de M. Devuyst.

Une situation qui s'est déjà présentée, selon M. Devuyst et qui peut déboucher sur une situation chaotique : "En 2012, suite à la période sans gouvernement, j'ai dû attendre deux ans pour être nommé. Une fois en place, j'ai constaté de nombreux retards dans les dossiers. On risque une situation similaire."

M. Devuyst ne peut que déplorer cette situation, car avec des délais d'attente prolongés, le risque "c'est que les pauvres deviennent encore plus pauvres, et que ceux qui ne le sont pas, peuvent le devenir".

Du côté du cabinet de la Ministre Marghem, en charge de l'Énergie, on souhaite reprendre la procédure d'examen à zéro, car on craint des recours en cas de nomination hâtive.

"La balle est dans le camp de la ministre", conclut Philippe Devuyst. "Je l'ai prévenue de mon départ il y a un an et demi. Elle ne nous a jamais reçus, alors qu'avec Melchior Wathelet, on avait une réunion annuelle. J'ai 67 ans. Le 30 novembre, j'ai fini."

En ces temps troublés dans le secteur de l'énergie, l'absence de médiateur côté francophone ne manque pas de poser question...

(LpR/Picture : Pixabay)

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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