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66% des produits achetés en ligne sont dangereux

Les achats en ligne sont entrés dans les moeurs des internautes belges : chez nous, 61 % des consommateurs, âgés de 16 à 74 ans, avaient passé au moins une commande en ligne en 2018, indiquait l’enquête TIC 2019 ménages et individus de la DG Statistique du SPF Economie. Selon les chiffres 2019 de COMEOS, la fédération belge du commerce et des services, 48% des e-consommateurs belges font des achats en ligne au moins une fois par mois et 7% le font même chaque semaine. Côté budget, 50% des e-acheteurs belges dépensent au moins 100 euros/mois sur les plateformes.

Notons que les consommateurs belges achètent également massivement en ligne des produits à l’étranger. Ce qui, on s'en doute, n'est pas toujours un gage de sécurité et de qualité.

De janvier 2019 à janvier 2020, 250 produits répartis en 18 catégories ont ainsi été passés au crible par Test Achats et d'autres associations de défense des consommateurs. Plus de 60% d'entre eux présentaient des risques ou des dangers pour la santé ou la sécurité. Des exemples? Chocs électrique, court-circuits ou risques d'incendie pour des chargeurs USB, irritation des gencives pour des produits de blanchiment des dents, irritation cutanée suite au port de certains bijoux, risque d'asphyxie causée par des éléments de certains jouets... Et la liste n'est pas exhaustive.

Suite à cette enquête, les auteurs des tests ont contacté les plateformes de vente en ligne pour faire retirer certains produits de leurs vitrines virtuelles. "Ils ont été signalés avec la demande urgente de les retirer de la vente. Dans certains cas, le signalement a été rapidement suivi d'effets et ces produits ont été retirés de la vente. Dans d'autres cas, nous avons essuyé un refus ou tout simplement une absence de réponse. Plus inquiétant, nous avons remarqué que certains produits avaient disparu du site avant d'y revenir, quelques jours plus tard."

En conséquence, Test Achats plaide pour "une révision de la réglementation actuelle afin de garantir une meilleure sécurité des produits et une plus grande protection du consommateur", qui ferait bien de se montrer méfiant et circonspect.

Car les engagements des vendeurs vis-à-vis des acheteurs sont la plupart du temps inexistants. "Les plateformes en ligne prennent bien quelques mesures ci et là, mais elles n'ont aucune obligation légale quant à la sécurité des produits qu'elles proposent. Cela doit changer et le consommateur ne doit pas être le seul responsable de l'achat d'un produit dangereux", conclut Test Achats.

(LpR - Source : Test Achats - Comeos/Picture: Pixabay)

LpR

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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